Articles de la catégorie Romans & nouvelles


« Dernier message sur mon répondeur. Des vers d’une autre poétesse, Eva Pallas : La forêt toute d’une essence quelle menace ! Elle parlera d’une même voix, elle t’imposera son vert unique. même l’ombre sera d’une épaisseur plombée. Dans le marécage sans reflet quel crapaud osera chanter ? Il a traduit cette après-midi pour elle, rien que pour elle ! Il veut que ça reste inédit. Alors pourquoi m’en parle-t-elle, si ce n’est pour me blesser ? Entre eux deux s’est […]

L’appel de l’Île (E.Aubert-Colombani)



« Dévier ». Certains – faut-il les admirer ou les plaindre ? – ignorent ce que c’est. Pris dès leur plus jeune âge, dans un conduit rigide les menant sereins jusqu’à la mort qui les reçoit, ils regardent ébahis les autres, des fous? des malheureux? ,qui zigzaguent en quête de quoi ? Si on leur dit que ces errants ne cherchent rien mais qu’ils acceptent telle quelle leur nature, qu’elle les conduise dans des chemins de bonheur ou de […]

Invaincu (R.Casanova)





Le regard de jade, noyé de tendresse, tel qu’il l’avait découvert dans leur première nuit d’amour, ressurgissait au décombre des souvenirs selon des fréquences de plus en plus hautes, emplissant sa mémoire, s’accordant au tempo du rythme cardiaque. Il n’y avait qu’elle, il n’y avait plus qu’elle qui faisait sens et sensation, qui se laissait envahir pour le libérer de son désespoir et le ,mettre au monde dans un autre monde. Les senteurs et les […]

La mort est dans l’après (J-P Santini)



L’auteur en question avait nommé « Alice », un personnage de femme Alice explorerait l’espace. L’intrigue se nouerait au fur et à mesure. Personne, pas même l’auteur, ne devait connaître la suite des évènements.    Au commencement donc était Alice insérée au fil des premiers mots dans un labyrinthe végétal où elle dépose la trace subtile de ses pas. Elle va sans savoir où car rien ne lui est indiqué. Par endroits, des cistes calcinés entravent son […]

Alice (J.P Santini)



Le 5 mai 1976, le FLNC apparaissait pour la première fois sur la scène de l’histoire. Il diffusait un manifeste qui déclarait notamment : « Depuis quelques années, le colonialisme français tente sa dernière et meurtrière opération : faire disparaître complètement notre peuple et le remplacer par une population étrangère reprenant point par point l’odieuse politique génoise » 42 ans plus tard, cette prédiction se réalise. La colonisation de peuplement a fait son œuvre. Les Corses sont désormais minoritaires […]

L’Ultimi (J.P Santini)



Dominique Zincoli vit dans un village non loin de Bastia, en 1913, avec son épouse Teresa et son fils Petru. Il ne s’est jamais remis de la mort précoce de sa mère, Françoise, qui avait été rejetée de la famille par son père, le patriarche jean Bonifazzi, pour être tombée amoureuse d’un paysan pauvre. Dominique a grandi dans la haine de son grand-père, qu’il juge responsable de la mort de Françoise, et dans la détestation […]

Histoire d’un assassin (M. Ferranti)



« L’art poétique des polyphonies corses, connu de moi dès l’enfance, m’a portée à aimer le baroque, Ovide, le chant grégorien, les sonnets de Shakespeare, l’expression du désire anéanti, du désastre, de la langue perdue, Giotto, Piero della Francesca, la couleur terre de Sienne, les gisants napolitains, l’Iliade d’Homère, les messes des morts, le Miserere d’Allegri, les lamenti, la profonde solitude, les Regrets de Du Bellay, l’amitié de haute valeur, la révolte, le vertige du ressassement […]

les maîtres de chant (M. Ferranti)



Barbara de Brandebourg, princesse mantouane «  aux yeux las et jaunes, étirés vers les tempes comme les chats », ainsi qu’elle l’écrit elle-même au sujet de son portrait par Mantegna, est une femme mystérieuse. Je ne puis ni ne veux raconter ici -et encore moins résumé – l’histoire de sa vie. Le lecteur est condamné à passer son chemin, ou à lire ce livre pour assouvir sa curiosité. Je peux seulement lui promettre qu’il sera étonné, […]

La Princesse de Mantoue (M Ferranti)



« Julius s’était approché de Francesca qui était allongé sur le sable, elle avait fermé les yeux. Il avait regardé son visage, le petit front bombé, les sourcils si bien dessinés, la bouche épaisse, charnue, presque noire, brillante et il l’avait embrassé. Francesca n’avait pas bougé. Ses lèvres étaient restées closes. Julius avait alors léché doucement son visage, les paupières, les ailes du nez, le cou. Il sentait le sel sous la langue. Francesca n’avait plus […]

La fuite aux Agriates (M Ferranti)