A l’arrivée d‘Hitler au pouvoir en 1933, Maurice Choury, a 21 ans, adhère au parti communiste. Un an plus tard, il est nommé rédacteur en chef de l’Avant- Garde.
Résistant à Paris en 1940, à Marseille en 1941, beau-frère et compagnon de lutte de Danielle Casanova, il rejoint sa terre d’adoption, en 1942. Il y devient membre du Comité départemental du Front national et responsable de la zone sud. Le 9 septembre 1943, il lance l’ordre d’insurrection à Ajaccio.
Après la guerre, il reprend son métier de journaliste et se consacre à l’écriture et à l’histoire. Le 7 novembre 1969, il succombe à une crise cardiaque lors d’une conférence qu’il donne à la Maison des jeunes d’Ivry.
Mitterrand qui connaît bien son histoire de France et du monde, évoque le contexte d’indécision des états –majors, l’incertitude sur les intentions de l’ennemi et rappelle : « C’est la détermination des résistants corses qui a forcé le destin et entrainé avec elle toute la France combattante ». Il précise : « c’est ce que nous devons à la détermination d’une poignée d’hommes et de femmes, décidés à ne pas attendre l’évènement, mais à le faire, leçon qui durera autant que l’histoire des hommes »….
Un livre, (mais c’est bien plus que ça) basé sur des documents, des témoignages oraux ou écris est parfois assez rébarbatif à lire. C’est loin d’être le cas ici. De la première à le dernière page ce livre nous fait revivre (et le mot a toute sa signification ici), la résistance en corse lors de la deuxième guerre mondiale. Chaque jours de lutte, chaque jours de combat est retracé avec une fidélité étonnante. Certaines archives vous donnent froid dans le dos, lorsque vous lisez la dernière lettre qu’à écrite Fred Scamaroni (Capitaine Edmond) avant de …. partir.
Un héroïsme de tous les jours, qui ne connait pas Danielle Casanova, Campinchi César, Choury Maurice, Nicoli Jean, et tous les autres…. des familles entières parfois.
Cette histoire de la résistance corse a sa place dans la bibliothèque de tous les Corses, dans tous les foyers…