« Sò corso e ne su fieru ». Et s’il y avait de moins en moins de raisons d’être fier de la Corse ?
Arguments historiques et exemples à l’appui, un Corse démontre la propagande mensongère des nationalistes, qui n’a que trop déresponsabilisé les insulaires. Non, l’Etat français n’est pas à l’origine de tous les maux dont souffre la Corse. Non, l’île n’est plus une région singulière : l’honneur, la culture, l’héritage de l’histoire, l’hospitalité, l’identité du peuple corse, ces grands mots y sont aujourd’hui des clichés archaïques. La réalité ? Chômage de masse, fracture ethnique, incivilité, ghetto politique, une léthargie sociale dont la responsabilité incombe d’abord aux Corses et notamment aux nationalistes. Les provocations de ces derniers ont contribué à creuser un fossé d’incompréhension entre la Corse et le continent.
Or la fierté ne se mesure pas au port des cagoules et aux coups d’épées dans l’eau, elle passe par la compréhension profonde des déterminismes de l’île.
La courageuse démonstration de Paul François Paoli est très documentée. Elle permet de comprendre, in fine, que le marasme de la Corse est inséparable de celui de la France.