Une mémoire pour la Corse (P. Marchetti)


La géographie n’est pas seule à conférer à la Corse une physionomie toute particulière dans l’ensemble français. Il y a aussi l’histoire.

Deux siècles et demi exactement ont passé depuis que le peuple corse engageait la lutte pour s’affranchir de la tutelle de la République oligarchique de Gênes. Fille des lumières, la nation de Pasquale Paoli, institué après vingt-cinq ans de combats, devait connaître successivement les assauts de l’invasion et de la conquête, l’éphémère confluence dans la Révolution française et une expérience avortée d’autonomie, avant de subir sous Bonaparte la férule de la dictature militaire, prélude à une longue relégation d’où, partiellement et passagèrement, la tira de Second Empire.

Alors qu’elle endurait depuis près d’un siècle la ruine quasi-totale de son économie, l’hémorragie démographique et les manèges de la « politique » clientélaire, la Corse s’est trouvée confrontée au cours des vingt dernières années à de brutales mutations, entraînant de profonds bouleversements socio-économiques et débouchant sur une grave crise d’identité.

Pascal Marchetti ne propose pas une « histoire de la Corse » insensible et desséchée, mais un enchaînement de souvenirs historiques, conservés par l’écrit et enfouis au fond des mémoires. Il replace dans une perspective globale les faits d’un passé récent qui pèse, beaucoup plus qu’on n’affecte généralement de le croire, sur le malaise actuel de la conscience insulaire.

L’édition que je vous propose là date de 1980, c’est un livre rare et qui reste une référence en littérature

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