Murtoriu (Biancarelli M)


Libraire intermittent et écrivain inaccompli dont la vie sentimentale est un fiasco, Marc-Antoine Cianfarani vit en reclus dans un hameau de la montagne corse, où il habite la maison familiale héritée de ses aïeux. Réfractaire à l’attitude de ses contemporains qui, sur la côte, rivalisent de compromissions pour assouvir un matérialisme dévorant, il ne tolère auprès de lui que deux vieux compagnons : Trajan, agriculteur passionné d’histoire et d’architecture, et Mansuetu, frustre berger infirme et taiseux, dernier représentant d’une civilisation ancestrale qu’à décimée la Première Guerre – prélude au chaos des temps présents qui voient se pervertir les violences les plus légitimes.

Face à l’inexorable pillage d’une île livrée à toutes formes de dénaturation, Murtoriu signe les noces de la désespérance et de l’insurrection. C’est dans sa langue natale, le corse, que Marc Biancarelli bâtit sa redoute. C’est par elle qu’il convoque les forces de la subversion et, dans un texte flamboyant, inspiré et douloureux, assume son droit universel à la singularité – pour que résonne à nouveau, sur cette terre, le chant perdu du monde

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